La rue Peso de la Harina, au sortir de l’Albaicin, mène au quartier du Sacromonte. Une bonne partie de ses maisons troglodytes (appelées casas cuevas) ont été creusées dans la colline de Valparaíso. Ces maisons populaires, taillées dans la terre et blanchies à la chaux, étaient traditionnellement habitées par des familles gitanes qui organisaient, la nuit, des fêtes de flamenco connues dans la ville sous le nom de zambras.
Cette rue pentue se termine à l’abbaye du Sacromonte, fondée par l’archevêque Pedro de Castro au XVIIe siècle. On vénère dans l’abbaye les dépouilles des saints martyrs Cecilio et Tesifonte. Par ailleurs, les Libros Púmbleos qui, d’après la légende, avaient été commandés par le roi Salomon, ont été découverts en ce lieu.
Il faut revenir sur ses pas jusqu’à la Cuesta del Chapiz pour accéder à la plaza del Salvador. Sur un de ses côtés se dresse l’église du même nom, construite sur les ruines d’une autre des nombreuses mosquées qui parsemaient la ville à l’époque nasride. À l’intérieur, on peut encore voir le patio des ablutions, entouré d’arcs brisés outrepassés qui datent de la fin du XIIIe siècle. Non loin de la Plaza del Salvador, le mirador de San Nicolás constitue l’une des places les plus réputées et animées de Grenade. La vue panoramique qu’elle offre sur l’Alhambra et le Generalife est une des plus belles du Sacromonte. Quand le temps est dégagé, on peut admirer sur la gauche les plus hauts sommets de la Sierra Nevada et, sur la droite, la ville contemporaine. Se dressant sur la place, l’église San Nicolás est une simple basilique mudéjare du milieu du XVIe siècle et elle est située non loin des vestiges d’un puits arabe.
Au pied de la place, un carmen ou maison à jardin, ayant vue sur l’Alhambra, a abrité la résidence du peintre belge Max Moreau. L’artiste a légué son oeuvre à la ville et on peut aujourd’hui l’admirer, en même temps que des expositions temporaires de photographies. Située quelques rues plus haut, la Plaza Larga constitue le centre du haut Albaicin et abrite l’arc des Pesas, construit au XIe siècle par les rois de la dynastie Ziride. Parallèle à la Cuesta de Alhacaba, se dresse les remparts que l’on appelle aussi l’Alcazaba Cadima. Construite au XIe siècle, la muraille était reliée, il y a plusieurs siècles, à la porte d’Elvira. De nos jours, ses pans de murs sont proches du palais de Dar-al-Horra qui, selon la légende, fut la résidence de la sultane Aixa, mère du roi Boabdil. Non loin, le monastère Santa Isabel la Real, aux styles gothiques mudéjar très marqué, est une fondation de la reine catholique.
La Plaza de San Miguel Bajo accueille l’église du même nom et, à proximité l’église San José, ancienne mosquée morabite construite au XIe siècle, est considérée comme l’une des plus anciennes constructions de la ville. La rue Calderería Vieja, où se sont installés certains des salons de thé et des magasins d’artisanat les plus renommés de Grenade, dirigés de nos jours par la communauté musulmane grenadine, descend jusqu’à la Plaza Nueva. Nous quittons alors le Sacromonte pour la Grenade moderne.
Ce quartier est bien-sure visitable lors de d’un circuit individuel en Andalousie où d’un circuit culturel en groupe
1 comment
Planete3w - Blog voyage says:
Mar 3, 2016
Un des incontournables de Grenade. Dépaysement assuré. Un des meilleurs point de vue avec le Mirador de San Nicolas sur l’Alhambra.