Les 80 km qui reliant Séville à l’Atlantique constituent le tronçon navigable le plus étendu d’Espagne, pour les navires à grands tirants d’eau. Il y a des siècles, le Guadalquivir était navigable jusqu’à Cordoue, alors que celle-ci était capitale du royaume d’al-Andalus, et que des bateaux en quête de céréales, d’huile et de minéraux  de la Sierra Morena naviguaient jusqu’à ses portes.

 

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Le Gualalquivir à Sévillle

Avec le temps, la profondeur du plus grand fleuve d’Andalousie diminua et les navires recherchèrent des ports plus proches de la capitale.

Aux 15e et 16e siècles, ce sont les conquistadors qui descendirent ses eaux pour y faire entrer plus tard les richesses qui allaient faire de Séville la capitale du monde. Gâtée par l’histoire, la capitale andalouse fut connue aux temps de Philippe II comme  » la Babylone du péché ». Mais au-delà de ces bigoteries, Séville était alors le berceau duquel éclaterait le meilleur du siècle d’or espagnol. Cervantes s’ rendait, Velázquez naquit dans ses rues, Murillo et Zubaran y peignirent à l’ombre de ses orangers ; le fleuve demeure aujourd’hui comme un témoignage de ces jours, inondant les piliers de la tour del Oro et les ruelles d’El Arenal.

Séville est la ville où un minaret almohade fut converti en clocher de cathédrale gothique. Mais au-delà de la Giralda, de ses affiches et  estampes, illustrant tout bon guide de voyage, la capitale de l’Andalousie – de même que ses 7 sœurs andalouses – a beaucoup plus à offrir qu’une construction stylisée qui marque une frontière visuelle et psychologique en plein centre . D’emblée, la Giralda préside une des places les plus charmantes d’Europe, à deux pas du Guadalquivir, de l’Alcazar royal et de l’Archive des Indes. Déclaré Patrimoine Mondial de l’Humanité, l’ensemble formé par ces monuments est une des plus importantes assemblées de touristes depuis des décennies.

Aux alentours de son fleuve navigable, Séville invite à découvrir de nouveaux horizons par-delà les quartiers typiques de Triana, del Arenal et de la Macarena ; en passant par l’avenue de la Palmera sur laquelle s’élève les pavillons de l’Exposition Ibéro-Américaine de 1929, ou en empruntant le dédale de ruelles dessiné par le barrio de Santa Cruz, une réplique des Villages Blancs espagnols, commandée par le marquis de la Vega Inclan.

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