J’imagine que l’image que l’on se fait de Séville, lorsqu’on y voyage pour la première fois, c’est celle d’une ville ancienne, baignée de soleil, parsemée d’orangers le long de ses rues, peuplée d’hommes et de femmes au teint mat qui se réunissent le soir pour chanter et danser le flamenco. En tout cas, c’est plus ou moins l’image que j’avais en tête en arrivant pour la première fois à Séville. Évidemment, la réalité est légèrement différente. Pas trop, mais quand même un peu.

La ville est ancienne, baignée de soleil (presque tout le temps), parsemée d’orangers (mais on peut trouver également quelques platanes, peupliers et oliviers) et habitée par des hommes et des femmes dont certains ont la peau matte, mais pas tous, et parmi lesquels quelques uns se réunissent le soir pour chanter et danser le flamenco. Mais pas tous.

Il existe un autre Séville qui aspire à la modernité et à la diversité, qui érige de nouveaux monuments, comme le Metropol Parasol ou la Tour Pelli, qui sont controversés, certes, mais rien de plus normal lorsqu’il s’agit de faire quelque chose de nouveau ; qui prétend rénover l’espace urbain, le rendre plus « vert », plus accessible aux promeneurs, et l’utiliser comme vitrine du développement culturel de la ville. Sans renier la tradition.

 

 

Cette autre Séville organise ce mois-ci, à partir du 31 Octobre et jusqu’au 25 Novembre, la 19è édition du mois de la danse contemporaine et donne la parole à des artistes nationaux et internationaux (cette année, ce sont les créateurs d’Afrique du Nord qui sont à l’honneur) qui viendront présenter leurs chorégraphies aussi bien en salle que sur certaines des places publiques les plus représentatives de la ville : l’Alameda de Hércules, le Metropol Parasol ou encore la Puerta Jerez, à quelques pas de la Cathédrale.

L’occasion d’allier plaisir et plaisir en assistant à un spectacle de danse sous un oranger au soleil (espérons que la météo soit de notre côté ; elle a tendance à l’être). Après la biennale de flamenco qui, tous les deux ans, réaffirme Séville comme capitale de cette forme artistique, le mois de la danse propose une alternative contemporaine qui surprend (agréablement) le passant non prévenu et séduit les amateurs depuis presque 20 ans maintenant.

 

Information et programmation : www.mesdedanza.es

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