flamenco-seville-spectacleLa capitale andalouse accueillera jusqu’au 30 septembre prochain la 17e édition de la biennale de Flamenco, le plus important rendez-vous international en relation avec le chant (cante), la guitare et la danse.

En septembre, Séville donne vie à cette vieille réclame qui donne l’assurance à tout voyageur de deviner et d’écouter en ses rues une musique si spéciale. Les cantaores les plus importants, les plus virtuoses guitaristes et les spectacles de danses les plus reconnus se donnent rendez-vous jusqu’à la fin du mois dans les théâtres, monuments, palais et rues de la ville. Pour se convaincre que Séville est vraiment l’une des premières villes à avoir inventé le flamenco, il suffit de déambuler à travers ses rues, de prendre un siège et de se laisser ensorceler par les contes et les chants de ses ambassadeurs.

Vous trouverez des concerts jusque dans le monastère de la Cartuja, un lieu d’histoire lointaine étroitement lié à la richesse de l’argile et aux ateliers de l’époque almohade. Une légende pieuse raconte qu’ici apparut la Vierge de las Cuevas (Cavernes), et que l’ermitage à l’origine du monastère fut construit en son honneur. On le rénova à l’occasion de l’Exposition Universelle de 1992. Cinq ans plus tard, ses dépendances accueillent le Centre Andalou de l’Art  Contemporain.

 

Flamenco, Patios et Alcazar

Écouter du flamenco dans ces patios et en ses murs est une expérience inénarrable, semblable à celle de participer à la cérémonie que la Biennale programme au monastère royal de Santa Clara. Cet espace Santa Clara est une des marques culturelles les plus actives de Séville et le siège d’évènements tels que le Festival de Musique Antique de Séville.

L’Alcazar Royal, un des emblèmes patrimoniaux de la ville constitue le sommet du triangle formé par la Cathédrale et la Giralda d’une part, et l’Archive des Indes d’autre part. Il remplit la fonction de palais royal depuis toujours. Ses intérieurs, ses patios et les trésors qu’il renferme font de lui un lieu de visite obligatoire, à plus forte raison lorsque le flamenco s’approprie l’endroit. Un spectacle de guitare et de danse nous fait remonter le temps, peut-être jusqu’à rencontrer la cour de Pedro I, alors ami du sultan Muahammad de Grenade.

A Triana, le quartier marin et flamenco de Séville, l’hôtel du même nom ouvre ses portes et sert de scène à des concerts de chant et guitare. Les théâtres de la Alameda, le Central, le Lope de Vega et la Maestranza accueillent le reste des représentations, appuyés par l’Espace Cicus et le Centre d’Incitatives Culturelles de l’Université de Séville.

La capitale andalouse mérite bien son statut. Triompher dans le monde du flamenco signifie être acclamé sur les grandes scènes espagnoles. Et les grands noms de ce genre qui jouit aujourd’hui d’un prestige intellectuel réfléchi l’ont bien compris. A Séville, le chant, la guitare et la danse flamenca semblent avoir été inventé pour servir de bande sonore et de mise en scène à la ville et à ses habitants.

Dans les quartiers qui sont comme de petits villages réunis autour du grand centre, les peñas, les tablaos ouvrent leurs portes. Pour eux, le flamenco n’est pas une affaire de biennale, mais une façon de comprendre la vie au quotidien. Séville est une ville prodigue en matière de spectacles flamenco.

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