L’automne est une des saisons qui sied le mieux à Grenade. Ce sont des jours de culture, de promenade, de gastronomie, et de fêtes populaires, dans l’une des plus belles villes du monde.

 

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Vue de l’Albayzin

Même si pour certains Grenade se dévoile au printemps, l’automne est pour d’autres l’époque où la ville offre tout son charme et son pouvoir d’envoûtement, cette extase démesurée donnant envie de vouloir y vivre pour toujours, dans un carmen avec vue sur l’Alhambra, et les montagnes blanches de la Sierra Nevada.

Des festivals et du Flamenco

Aux premiers jours d’automne, Grenade retrouve la vigueur de sa vie universitaire et peaufine les derniers préparatifs de ses fameux festivals de musique. Les Encuentros Flamencos (rencontres de flamenco) emplissent les peñas et tablaos de la ville de leur jondo (chant populaire andalou) et en novembre, les principaux théâtres de la ville abritent les concerts du 33e Festival International de Jazz. C’est aussi au cours de ces semaines que Grenade célèbre le Festival de Magie Hocus Pocus, et le Festival des Jeunes Réalisateurs, deux rendez-vous culturels qui confirment le caractère cosmopolite, animé et pluriel de la capitale grenadine.

Se promener dans les quartiers de la ville est alors un délicieux exercice de contemplation. Brouhaha et distraction se trouvent à chaque coin de rue. Peu de capitales peuvent se vanter d’être aussi actives et ouvertes que Grenade. La Gran Via de Colon, l’avenue rectiligne de la haute bourgeoisie locale qui unissait en ses jours El Triunfo et la place Isabelle la Catholique, en est un parfait résumé. D’un côté se trouve la Cathédrale, et, tout proche, le Centre José Guerrero, accueillant les œuvres abstraites du grand peintre expressionniste espagnol. Ses grandes toiles semblent une synthèse picturale de cette ville moderne et passionnée.

Le Paseo de los Tristes

En automne, il y a des promenades qui sont une obligation pour tout vacancier de passage à Grenade. Ce romantisme que tant de voyageurs étrangers vinrent goûter ici au cours des 18e et 19e siècles, n’a pas pris une ride dans certains endroits comme le Paseo de losTristes, la promenade bordée par les eaux du rio Darro. A son extrémité, la Fuente del Avellano, veillée par l’Alhambra, évoque les rencontres littéraires d’Angel Ganivet et, plus tard, de Federico Garcia Lorca avec de Manuel de Falla.

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Paseo de los tristes

Les ruelles étroites et pentues qui conduisent aux placettes et miradors du pittoresque quartier de l’Albaicin nous permettent peu à peu de considérer l’Alhambra dans toute sa splendeur. Dans ses palais et musées ont lieu en ce moment de remarquables expositions, comme celle de Joaquin Soralla, un des nombreux artistes tombé amoureux de Grenade.

L’automne est aussi une saison durant laquelle les habitudes changent. Le froid commence à pénétrer la ville et les coutumes gastronomiques s’adaptent. On déguste alors la grenade, le fruit qui a donné son nom à la ville, et les châtaignes grillent au coin des rues. Les bars et restaurants abritent leurs terrasses à l’aide de poêle à gaz sur la place de la Romanilla, aussi bien qu’au Campo del Principe, ou sur le Salon.

Les fêtes populaires ne sont pas en reste : le dernier dimanche de septembre, on fête la sainte patronne de la ville, la Virgen de las Angustias. Grenade accueille alors des milliers de voisins et d’étrangers pour une procession qui prend son départ à la basilique de l’Acera del Darro, puis parcourt les principales avenues de la ville. L’autre grand rendez-vous festif de cette fin de mois est le pèlerinage de San Miguel Alto, une fête remontant à l’époque nasride ; elle réunit aussi des milliers de personnes sur la colline dominant les quartiers populaires de l’Albaicin et du Sacromonte, face à l’Alhambra.

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