À une trentaine de kilomètres de Séville, en direction de Cordoue, se trouve Carmona, perchée sur un rocher qui domine « La Vega », une étendue de champs cultivés qui s’étalent entre les cours d’eau Corbones, au Nord-est, et Guadaira, au Sud-ouest.
Carmona fait partie de ces villages enchanteurs et remplis d’histoire qui jalonnent toute l’Andalousie. Sa position géographique, en hauteur, lui permit de s’ériger en place forte naturelle, et la fertilité de ses champs en ont fait un haut lieu de vie pendant toute l’antiquité, à tel point qu’à cette époque, Carmona était un centre économique beaucoup plus important que la propre Hispalis (nom que les Romains donnaient à Séville). Ville florissante à l’époque romaine, elle possédait sa propre monnaie, le Carmo, et elle conserve aujourd’hui encore d’impressionnants restes sur le plan architectural.
À l’entrée de la ville, en arrivant depuis Séville, on trouve le complexe archéologique de la nécropole et de l’amphithéâtre. On peut tout à fait visiter la première, et ça vaut le coup : 800m2 de tombes de toutes les tailles, les plus impressionnantes étant celle de l’Eléphant (qui reçoit ce nom parce qu’on y a retrouvé un statue en forme d’éléphant qui est exposée dans le musée de la nécropole) et celle de Servilia, construite sur le plan d’une véritable Villa romaine. La visite est gratuite pour les membres de la communauté européenne et vaut par ailleurs 1€50.
Dans le centre-ville, il faut aller faire une visite au musée archéologique, situé dans la rue San Ildefonso, ainsi qu’à l’Álacazar de la puerta de Sevilla, dont les premières fondations datent de l’époque tartessienne.
Et puis, de fil en aiguille, on garde le meilleur pour la fin : tout en haut du village se trouve l’hôtel Parador, ancienne place forte de l’époque musulmane transformée en hôtel de luxe. Pour y passer un week-end romantique ou, tout simplement, y prendre un café en appréciant la splendide vue qui nous est offerte sur la Vega.