Israel Galvan, Belen Maya, Isabel Bayón, Rafaela Carrasco, Olga Pericet, Antonio Canales … Célèbres noms et grandes voix à la scène du Théâtre Villamarta, à Jerez. Parmi les points phares des manifestations en Andalousie, Jerez enfile ses chaussures de danse pour célébrer ce légendaire festival de flamenco.
Fin février, chaque année, on peut entendre les pieds qui travaillent. Comme avec le Joueur de Flûte de Hamelin , le public est attiré par l’ une des sources du flamenco : Jerez de la Frontera. Sur le lieu de naissance de géants du flamenco comme La Paquera, Antonio Chacón et Tía Anica la Piriñaca, novices et expérimentés font leur chemin sur les scènes du Théâtre Villamarta, de la Sala Companía, ou du Palacio de Villavicencio.
« Le Flamenco, tel que nous le dansons aujourd’hui, » explique Caballero Bonald dans « Lumières et Ombres du Flamenco » est le résultat des interprétations personnelles du flamenco traditionnel par une succession d’artistes ». Isamay Benavente, directeur du festival, le définit comme « une célébration du flamenco » qui rend hommage à la danse, l’une des manifestations les plus librement expressives et historiquement riches en cet art.
Les créateurs de ce fascinant travail des pieds attirent les spectateurs à Jerez avec des noms comme Belén Maya, lsabel Bayone, Eva Yerbabuena, Olga Pericet, Chloé Brûlé, Israël Galván, Antonio Canales, Javier Barón et Marcos Vargas. Accompagnés de musiciens tels que Miguel Poveda, José Valencia, Jorge Pardo, David Lagos, Tomasito et Gerardo Nuñez, pour n’en citer que quelques-uns, ils dansent, devenant poésie incarnée. Mais ne négligeons pas la part du public, ébloui et comblé.
Ce n’est pas toujours facile : « le festival soulève aussi des tensions, » remarque Benavente en parlant du public plus traditionnel venant à Jerez ; « mais c’est ce qui rend le flamenco si merveilleux. Vivant et évoluant au fil du temps ». Avec la biennale de Séville, le Festival de Flamenco de Jerez est l’un des plus grands en Andalousie et présente les tendances actuelles dans le monde du flamenco.
Depuis 1997, le festival a grandi au fil des ans, grâce au soutien de la Fondation Villamarta ; il propose plus de stages et de lieux, ainsi que les nouveaux aspects exigés par son public. Selon son directeur, plus de 50 % de ce public vient de l’étranger. « Nos visiteurs étrangers venant d’outre-mer sont extrêmement fidèles et sont habitués à un haut niveau de qualité. Ils viennent aussi bien du Japon que de l’Allemagne. Ils suivent leurs professeurs à travers le monde, pour participer aux ateliers et perfectionner leur technique ».
Le composant éducatif du festival est une des raisons clés du succès du Festival de Flamenco de Jerez. Les espaces sur les ateliers sont remplis presque aussitôt que le programme est publié chaque année, la raison étant que l’on obtient peu d’occasions d’étudier avec les semblables Mercedes Ruiz, Antonio el Pipa ou Javier Latorre.
Ainsi, Qu’est-ce qu’il reste à faire ? « Trois choses. Enrique Morente, Paco de Lucía et Joaquín Cortés. Nous espérons pouvoir les inviter aussitôt que la crise économique est finie, » avoue Benavente, qui s’envisage conventionnel plutôt que révolutionnaire. « Des projets culturels doivent se développer au fil du temps et j’ai donc tendance à souligner la tranquillité, le travail acharné et la normalité ».
Ceci est votre chance d’entrer en contact avec l’expression pure d’émotion. Entre vin et visiteurs de chevaux pur-sangs, vous serez témoin de la manière dont la joie et la tragédie trouvent leurs mots justes et leurs voies à travers les cordes, accompagnées d’un coup de poignet et du mouvement sec d’une robe de flamenco. « Sans musique, la vie serait une erreur, » a dit Friedrich Nietzsche. Sans danse, le flamenco le serait aussi.